C’est le 19 mars que l’installation du dernier élément du « puzzle » BalbuCam a eu lieu, avec (enfin…) le raccordement de notre ligne électrique par ERDF. Nous sommes entrés dans une séquence de tests, de mesures et de mises au point en situation totalement réelle, avec d’emblée le constat que tous les paramètres de flux consommés et de qualité d’image semblaient encore meilleurs que prévu.
Le dimanche 20, l’aire étant encore tranquille, notre grimpeur Sylvain Guyon y est monté pour un ultime réglage, tandis qu’un drone de Jean-Michel Huvet (Riportair) filmait le séquoia, la plateforme avec l’aire des Balbuzards, puis le parcours des rapaces quand il vont pêcher à la Loire.
La magnifique vidéo est en ligne à notre rubrique « Évènements ».

Il était grand temps : le lendemain, 21 mars, alors que la caméra filmait et que les images étaient diffusées – pour les initiés seulement – voici qu’à 17h, un Balbuzard était détecté sur un perchoir éloigné, en train de consommer un poisson au milieu d’un concert de Corneilles. Et à 18h, il se posait sur l’aire : c’était Titom, rapidement identifié par sa bague orange.


« Notre Balbuzard » visible sur internet en direct : la bonne nouvelle s’est répandue très vite dans toute l’équipe et dans son entourage, provoquant une première vague de raccordements « sauvages »… et enthousiastes !
Provoquant aussi une grosse baisse de productivité dans certains bureaux, tant cette image de l’aire Balbu fascine, même lorsque son titulaire s’absente un moment…
Le 22 mars, Titom circule, et on le voit nous survoler à l’approche de la Loire ; et le soir, sur le perchoir de l’aire :

Le 23 mars, la journée débute par l’apport d’un très gros poisson que Titom commence à consommer sur l’aire, tout en n’arrêtant pas de surveiller le ciel…


Et voilà qu’à l’approche de 13 h, un Balbu se pose sur l’aire, tourné vers le nord. On peut voir tout de suite ses tarses : blancs, non bagués… C’EST SYLVA !
Titom débarque juste après, scène de retrouvailles furtive dans une grande agitation d’ailes et quelques « couinements » sonores.
Il est venu avec le reste du très gros poisson pêché le matin pour l’offrir à sa compagne. Est-ce l’émotion ? Titom repart, et le casse-croute tombe, sur le bord du nid, entre les branches entrecroisées ! Sylva , après son voyage, a une petite faim. Et attend que Titom y pourvoie. Mais en vain, il ne s’est aperçu de rien, et laisse sa compagne se débrouiller.
Elle va tenter de passer son bec dans l’interstice. Avec peu de réussite, et moyennant des acrobaties qui la mettent en déséquilibre, en récupérer quelques miettes… Frustrant, n’est-ce pas ?
Voilà, le jour tombe sur le redémarrage d’une saison qui s’annonce passionnante… addictive, peut-être, attention !